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Présentation du film

La vie de Gainsbourg, du jeune Lucien Ginsburg dans le Paris occupé des années 1940, jusqu'au poète, compositeur et chanteur célébré dans le monde entier.

Le film explore son itinéraire artistique, du jeune homme épris de peinture à la consécration de sa musique dont l'avant-gardisme en a fait une véritable icône de la culture française. Mais aussi la complexité de sa vie adulte à travers ses amours tumultueuses.

Pour son premier film, l'auteur de BD Joann Sfar (notamment connu pour sa série « Le chat du rabbin ») s'attaque ici à une gueule culte, la tête de chou de Serge Gainsbourg. On a connu des premiers longs métrages plus faciles mais on va voir que l'ambition a du bon.
Comment traiter d'un des compositeurs et chanteurs pop les plus influents, les plus novateurs, les plus scandaleux, les plus admirés du XXe siècle ? Comment faire quand cet homme arborait une gueule qui l'obsédait et dont tout le monde se souvient ? Comment aborder, le temps d'un film, ses nombreuses conquêtes (parmi lesquelles Bardot et Birkin), sa discographie dont les succès mis bout à bout dureraient plus que le temps du film, les innombrables anecdotes (souvent scandaleuses) entrées dans la mémoire collective, sans oublier ce qui fait simplement une vie : son enfance, sa famille, ses rencontres ?

Déjà, en ne faisant pas une biographie complète. Certes, le film suit la vie de Gainsbourg : il est une grande fresque qui s'étend de la Seconde guerre aux années 1980. Mais il ne vise ni l'exactitude ni l'exhaustivité. Sfar le décrit comme une fable et cette fable nous rend Gainsbourg, nous en révèle des facettes fragmentaires qui le reconstituent sous des angles multiples et complémentaires, explicatifs, symboliques, comme des moments clés et des idées essentielles. Sfar n'hésite pas à filer la métaphore de la gueule qui se fait voix intérieure et démon de carton-pâte. La musique, les anecdotes ne sont parfois qu'évoqués, entrevus, donnant l'impression de naviguer dans une vie plus ample, plus complexe, plus insaisissable que ce que l'on pourrait croire. Le film a cette humilité-là, de montrer qu'on ne peut pas tout montrer d'un être humain mais de faire son possible pour en extraire l'essence.
Une telle créativité narrative, un tel penchant pour la fantaisie et l'imaginaire ne pouvaient se contenter de réutiliser la musique de Gainsbourg telle quelle. Par ailleurs, les nombreuses scènes de tâtonnements au piano, de chant a capella, nécessitaient évidemment une bande originale. La lourde tâche en a incombé à Olivier Daviaud, l'arrangeur du groupe Dionysos. Le résultat est un tourbillon qui dure le temps du film, faisant tourner les thèmes, les chansons, parfois une bribe, quelques notes connues, parfois une reprise complète ; parfois le calme et parfois une bourrasque qui emporte tout. C'est le pianiste surdoué Gonzales qui prête ses mains à Gainsbourg et les acteurs qui prêtent leurs voix à Juliette Gréco, France Gall, Brigitte Bardot, Jane Birkin, Boris Vian, les Frères Jacques, Fréhel… et évidemment à Serge. (Sans oublier Brassens, interprété par Sfar lui-même !)

Ce qui nous conduit à parler du casting. La première bonne surprise du film est le jeune acteur suisse Kacey Mottet Klein qui, du haut de ses onze ans, offre une interprétation extraordinaire de Gainsbourg enfant, quand il s'appelle encore Lucien Ginsburg. La grande claque du film vient, évidemment, de Gainsbourg adulte, interprété par Éric Elmosnino qui réussit l'impossible. Tout est crédible : la voix, la gueule, l'évolution de Gainsbourg de jeune artiste des années 50 à star géniale, scandaleuse et autodestructrice des années 80. Le reste du casting est d'un niveau égal. Mon a priori négatif sur Lætitia Casta en tant qu'actrice, qui remontait à son rôle dans Les Âmes fortes de Raoul Ruiz, a volé en éclats face à son interprétation de Brigitte Bardot, tant dans le jeu que dans le chant : la version de Comic Strip présente dans le film éclipserait presque l'originale. Malheureusement décédée depuis le tournage, Lucy Gordon est flamboyante en Jane Birkin amoureuse de Gainsbourg mais excédée par ses débordements. Quant à Philippe Katerine, il fait un Boris Vian parfaitement convainquant… hormis la voix, évidemment. Tous ensemble, les acteurs portent le film en même temps qu'ils portent leurs personnages avec justesse et sans jamais risquer la caricature.

Gainsbourg voulait être peintre, initialement, et son œuvre est émaillée de références à la bande dessinée et à la culture populaire qu'il affectionnait. Aussi, comme un retour de balancier, un dessinateur comme Joann Sfar était peut-être le mieux placé pour mélanger les genres et les rôles et se faire réalisateur d'un film sur celui qui mélangeait les influences et les styles. Un film qui stylise tout en subtilité, avec du trait et des nuances. Parfois, le croquis est le meilleur moyen de livrer la vérité. Le croquis cinématographique de Sfar est sans doute bien plus fidèle à Gainsbourg que n'importe quelle biographie.

Questions sur la film

•    Dés le générique de début, quel élément nous montre que le réalisateur (Joann Sfar) vient du monde de la bande dessinée ?
•    Dans la suite du film, qu'est-ce qui confirme cette impression ?

•    Que représente pour vous le gros personnage qui apparaît à l'enfance de Lucien ?
•    Et que signifie selon vous sa métamorphose en un personnage filiforme à long nez ?

Dans le film de Sfar , Gainsbourg a un drôle de compagnon de route, une créature interprétée par Doug Jones , ( Hellboy , Le labyrinthe de Pan …) entre vampire à laNosferatu et incarnation de la conscience du poète…
« Je viens de la BD, ou l’on a souvent recours aux récitatifs. Ça aurait pu se traduire par une voix-off, mais pas dans ce projet. Cette créature est là pour personnifier la voix intérieure. Elle a la même fonction que les masques dans le théâtre antique. Je suis de toute façon sensible aux créatures, c’est pour ça que j’adore le profondément le cinéma fantastique. Doug Jones  aurait pu refuser de le faire, mais je crois qu’il a accepté parce que c’est la première fois qu’on lui proposait autre chose qu’une créature qui fait peur. La mienne est dans la séduction, danse avec des femmes, pose les mains sur leurs corps… Je voulais qu’elle incarne une pluralité de sentiments. D’ailleurs, j’ai du mal à parler de « créature » »
(J. Sfar, interview sur www.premiere.fr)

•    Pourquoi Lucien Ginsburg abandonne-t-il son nom pour devenir Serge Gainsbourg ?
 

 

Elokuvan esittely

Erityisesti sarjakuvaromaaneistaan tunnetun (mm. Rabbin katti/Le Chat du Rabbin) Joann Sfarin elokuva näyttää Serge Gainsbourgin (1928-1991) kehityksen pienestä juutalaispojasta 40-luvun miehitetyssä Pariisissa juhlituksi runoilijaksi, laulajaksi, säveltäjäksi, elokuvantekijäksi ja koko kansan provokaattoriksi – taiteilijan vivahteikasta rakkauselämää unohtamatta.

Esikoisohjaaja Joann Sfarin tarkoituksena on näyttää miten ja miksi Gainsbourg poikkesi muista. Sankaruuden ja nerouden sijasta voi puhua osaamisesta, mutta epäilemättä Gainsbourgilla oli taito taivuttaa sanat, sävelet ja välillä koko elämä mieleisikseen. Hän nousi pinnalle kehittämällä uusia laulutyylejä, joiden soundit, sovitukset, romantiikka ja ironia oli räätälöity tarkasti omien mittojen mukaan.

Sfar on painottanut, että Gainsbourg-elokuva on mielikuvitusta ja satua. Silti se tarjoaa asiantuntevan, selkeän ja raikkaasti kulkevan esityksen taiteilijasta. Painopiste on varhaisissa vaikutteissa eikä uran loppusuoralla. Itsekeskeisen miehen heikkoudet ja kuluttavat elämäntavat käyvät ilmi, mutta saavutukset nousevat perustellusti sairauksien edelle.

Gainsbourgin ensimmäisellä tupakalla ja Melody Nelson -valssilla alkavan tarinan vaiheita ovat juutalaispojan absurdina kokema saksalaismiehitys, kuvataiteesta luopuminen musiikin hyväksi sekä uran urkeneminen ja yhteistyö Juliette Grécon ja Brigitte Bardot’n tapaisten suuruuksien kanssa kultaisella 1960-luvulla.

Elokuvan mukaan Gainsbourg tunsi lapsesta asti ranskalaisten piilevän suvaitsemattomuuden, mutta ei pelännyt sitä. Marseljeesin pyhiä säkeitä reggaen tahtiin kierrättänyt kohuhitti teki tähdestä uhkailevien militaristien maalitaulun. Kulttuurisota terästää finaalivaihetta, johon kuuluu myös yhteishenkeä ja euforiaa sykkivä levytyssessio Jamaikalla. Ei ole kyse vain yhdestä ranskalaisesta, vaan musiikista kielet ja rajat ylittävänä energiana.

Lähde:
Lauri Lehtinen: Rakkautta ja Anarkiaa avajaiselokuvan esittelyteksti

 

Kysymyksiä elokuvasta

•  Mistä elokuvan elementeistä, alkuteksteistä lähtien, voi päätellä että ohjaaja (Joann Sfar) tulee sarjakuvien maailmasta? Mikä jatkossa vahvistaa tätä vaikutelmaa?

• Mitä Lucienin lapsuudessa ilmestyvä paksu hahmo teille edustaa?
• Entä mitä mielestänne edustaa hahmon muodonmuutos pitkänenäiseksi laiheliiniksi?

Sfarin elokuvassa Gainsbourgilla on omituinen seuralainen, Doug Jonesin (Hellboy, Pan´s Labyrinth) tulkitsema olento, joka on jotain nosferatumaisen vampyyrin ja runoilijan alitajunnan inkarnaation välimaastossa…
Tulen sarjakuvien parista, jossa käytetään paljon resitatiiveja. Sen voisi toteuttaa kertojaäänellä, mutta ei tässä projektissa. Tämä olento on sisäisen äänen personifikaatio. Sillä on sama tarkoitus kuin antiikin teatterin naamioilla. Sitäpaitsi pidän oudoista olioista, siksi rakastan myös fantasiaelokuvia. Doug Jones olisi voinut kieltäytyä roolista, mutta luulen että hän suostui koska hänelle tarjottiin kerrankin oliota, joka ei ole pelottava. (J.Sfarin haastattelu, www.premiere.fr)

• Miksi Lucien Ginsburg hylkää nimensä tullakseen Serge Gainsbourgiksi?

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